Miguel est un looser qui galère afin de trouver un toit pour lui et son fils. Avec l’assistance complice d’un petit truand, il en est réduit de voler les sacs à main des vielles dames sur sa moto. Une fois, la manœuvre tourne mal et la victime est gravement blessée. Entre remords et opportunisme, Miguel, va se mettre au chevet de sa victime, prétextant être un lointain neveu. Avec ce mensonge, il espère trouver un foyer et une rédemption.
Ce film porte un regard tendre et bienveillant sur ses sympathiques anti-héros. En situant son histoire dans un contexte où règne une sorte de chaos général dû à la grève de la police, le réalisateur met en évidence que le contexte social précaire joue un rôle important dans la nature de ces personnages. En confrontant la victime et son coupable sous un même toit, on se rend vite compte qu’il n’y pas de grandes différences entre les deux. Ce chaos permet également à nos protagonistes de s’arranger avec la vérité afin de recommencer leur vie sur de nouvelles bases mais on se doute bien que ces mensonges vont vite s’effriter. On retrouve donc des personnages pittoresques embarqué dans un récit typique du cinéma indépendant sud-américain. Ce qui explique peut-être une sensation de déjà-vu sur pour ce film sympathique, mais pas exceptionnel.