Sous la monarchie de Juillet, une très jeune et très rodentienne Leslie Caron traverse l’Atlantique pour demander au grand-père bonapartiste et exilé de son amant républicain et persécuté de bien vouloir lâcher pour la cause du peuple quelques-uns de ses dollars accumulés au pays de la liberté.
Louis Calhern joue très bien le désabusé en fin de vie, et Stany a encore assez de venin pour très bien jouer l’intendante cupide et dangereuse qui se fiche pas mal de ces histoires de frenchies. La petite gerbille est aidée dans sa quête désintéressée mais pas inintéressante par un poète alcoolique pas loin de s'appeler E. A. Poe et interprété par un Joseph Cotten pas beaucoup plus énergique que d’habitude mais plus moustachu.
Fletcher Markle, qui n’a pas vraiment fait carrière, signe une mise en scène soignée bien que manquant de rythme, les décors et costumes sont sombres à souhait et le tout baigne dans un mystère mid-19th de bon aloi.
Un de ces films mineurs mais de qualité qui font les petites joies des complétistes.