L'Homme au masque de cire par Procope
Ce film soit disant d'épouvante, mais Bis à fond tendance Z selon les plans, se regarde sans déplaisir ni véritable enthousiasme. Remake de la version de 1933, le House of Wax du méconnu et sous-estimé André de Toth, auteur d'une petite dizaine de westerns avec un bon potentiel mais en général mal castés et bridés par des producteurs peureux (mais également réalisateur d'un film complètement dingue pour l'époque, cassant tous les codes du western d'alors : Day of the Outlaw aka La chevauchée des Bannis), se révèle assez pauvre, en comparaison de certains films du même tonneau produits par Universal quelques années plus tard, sans parler de ceux que la Hammer rendra bientôt populaires. Vincent Price est impeccable, la réalisation et la direction d'acteurs sont plutôt convaincantes, mais les scènes avec le masque, sensées foutre la trouille voire la drouille sont d'un ridicule que le temps n'explique pas, le chef opérateur ne s'est pas franchement foulé sinon pour les scènes de laboratoire, et des scènes d'une insupportable longueur et à l'intérêt nul n'ont visiblement été intégrées au scénario que pour mettre en valeur la 3D (ouais, ça existait dans les années 50 et le résultat était souvent le même : à chier). La fin, qui aurait pu donner à lieu à des passages ouvertement sexuels, sadiques, voire gore, est torchée vite fait mal fait alors que le film commençait vraiment bien, avec une exposition bien foutue et un premier meurtre brutal qui laissait présager sinon le meilleur du moins un spectacle plus pervers qu'au final. Dommage...