Dernière collaboration entre Broccoli et Satlzman, "L'homme au pistolet d'or" n'aura pas convaincu grand monde à sa sortie en salles. Et pour cause, cette neuvième aventure de l'agent le plus queutard après Austin Powers (encore que...) touche plus d'une fois le fond, confirmant s'il en était besoin que les 70's s'accordent mal avec l'univers de l'agent 007.
Passée une introduction séduisante et psychédélique à souhait, le reste déroule un scénario plan-plan et peu palpitant, une intrigue mollassonne et ennuyeuse, bien trop portée sur l'humour lourdaud (par le biais de l'insupportable et raciste shérif JW) et les situations débiles, à l'image des schoolgirls adeptes des arts martiaux.
Peu à l'aise dans un rôle trop grand pour lui, se contentant de se la jouer flegmatique et machiste, Roger Moore ne convainc à aucun moment, que ce soit dans l'action ou dans le reste, incarnant le pire d'un personnage odieux et caricatural, détestable de bout en bout, flanqué ici d'une acolyte aussi jolie que stupide en la personne de Brit Eckland.
On ne conservera de ce naufrage que la participation d'Herve Villechaize dans le rôle de Nick-Nack et surtout, un des bad guys les plus charismatiques de la saga, à savoir le mystérieux Scaramanga, auquel l'immense Christopher Lee prête toute sa classe et son charme. C'est bien la seule raison de se coltiner cet opus bien mauvais.