Pour sa neuvième mission, 007 met le cap à l'Est pour se lancer à la recherche de l'homme au pistolet d'or, un dénommé Francisco Scaramanga.
Cette quatrième et dernière collaboration du réalisateur Guy Hamilton rencontre un meilleur succès que son prédécesseur, bien que toutefois assez mitigé. Pourtant, ce qui pouvait faire le charme des précédents opus est au rendez-vous. De très beaux décors, un scénario qui tient la route , des personnages faisant office de come-back (Pepper) ou tout simplement inédits, un bande originale de bonne facture et enfin un méchant de grande envergure.
L'homme au pistolet d'or débute avec une introduction intriguante et à la fois très réussie. Pour faire court, l'une des meilleures de la saga. S'ensuit alors un très beau générique, avec une chanson de Lulu plutôt convaincante, bien que loin de son prédécesseur "Live and let die". L'intrigue du film est captivante, possédant de très bons moments soutenus par les divers paysages exotiques. Cependant, la mise en scène de Guy Hamilton ne sort pas du lot et n'atteint jamais le niveau de son Goldfinger ou encore Les Diamants sont éternels. Elle fait le job mais on regrette un manque de folie ou d'inspiration. Les cascades sont toutefois bien chorégraphiées même si certaines paraissent surréalistes (scène de poursuite en voiture,..).
Côté casting, c'est plus que satisfaisant. Roger Moore s'en sort bien en agent britannique, plus convaincant que lors de sa première mission. Ensuite, la James Bond Girl "Bonne nuit" (Britt Ekland) accompagne assez bien 007 même si elle reste comme les dernières Bond Girl, plutôt cruche et stupide. L'attraction du précédent opus, à savoir le Sheriff Pepper, refait une dernière fois son apparition. Toujours très comique et agréable à voir, il accompagne Bond dans une course poursuite amusante. Il demeure toutefois moins présent que lors de Vivre et laisser mourir, mais sa simple présence à l'écran fait plaisir.
Enfin, arrive le côté des Bad Guys (Hamilton). Le nain Tric-Trac apporte un petit brin de folie et d'originalité. Comme bras droit, il est efficace et comique, le tout accentué par sa bonne VF. Quant au méchant principal, Francisco Scaramanga il est génial ! Campé par l'excellent Christopher Lee, celui-ci s'avère être l'un des meilleurs méchants de la saga. Mémorable, charismatique à souhait, cruel et amusant, Chrisopher Leevre une superbe prestation dont un duel final d'anthologie. Sa base secrète reste l'un des meilleurs endroits de la franchise.
Au final, "L'homme au pistolet d'or" reste un très bon opus, pas exempt de défauts certes mais dont le charme tropical opère avec brio. Son récit attrayant et ses divers personnages font de ce film, un volet bien sympathique. Pas le plus marquant, mais pas un mauvais Bond non plus. Décevant pour certains, ceux-ci devraient trouver leur compte avec le prochain Bond (L'espion qui m'aimait) qui reste l'un si pas le meilleur opus de Moore.