Adapté d’une nouvelle d’Isaac Asimov, Chris Colombus, réalisateur de Madame Doubtfire est fier de vous présenter une histoire vous emmenant tout droit dans le futur chez la famille Martin accueillant dans leur humble demeure Andrew, robot domestique portant les traits de Robin Williams, qui bouleversera leur vie. S’étalant sur 200 années, cette comédie familiale compte bien aller au-delà du simple divertissement…
L’androïde qui voulait devenir un homme
Sept années après Madame Doubtfire, Chris Colombus et Robin Williams se retrouvent pour un film pas comme les autres : L’homme bicentenaire. Dans ce film, Robin Williams revête de nouveau un costume composé de plus de 250 éléments (soit 50kg) pour se transformer en androïde domestique. Après un générique nous montrant sa création au millimètre près, notre œuvre se tourne vers une comédie familiale digne du talent d’acteur et humoriste de Robin Williams. Les fans naviguent en terrain connu. En quelques minutes, fan ou non de l’acteur, notre androïde gagne notre cœur. Andrew, parfaite combinaison du domestique et de la machine. Les androïdes sont des milliers au début du film, mais Andrew à quelque chose le rendant unique : la curiosité, une certaine fascination pour le monde des humains.
Tant de gentillesse se lit dans ses yeux et ce visage si pur. Sociable, serviable, pacifique, drôle, sensible, créatif et loyal, ces qualités en font un être dont on s’attachera sans aucun problème. Il y a cette petite étincelle en lui, une soif de savoir, une innocence le rendant merveilleux, comme si, contrairement à ses semblables, on avait mis en lui une âme. C’est aux cotés de Grace qu’Andrew apprendra à créer, ressentir ce que les hommes ressentent. Par contre, les fenêtres, il en a un peu peur. Vous comprendrez la raison comique en regardant ses aventures.
Au fil de notre histoire s’étalant donc sur 200 ans, notre androïde évoluera, se développera chaque jour jusqu’à avoir des envies et prendre des décisions. Il sera déroutant de voir un robot dépassant ses caractéristiques de bases. Andrew a beau être né robot, il y a en lui bien plus de qualités humaines que la plupart des humains. Isolé, seul, il lui faudra une compagne, une partenaire, une âme sœur. Aussi bizarre et déroutant que ça puisse paraitre, cette histoire romanesque ne dégagera rien de malsain ou de dérangeant. Elle se fera de façon réaliste et naturelle. Une occasion de plus pour montrer à certains et certaines que la beauté vient surtout du cœur.
Passé la première heure dix, nous basculerons dans tout autre chose, découvrant les avancées technologiques et scientifiques, nous apercevant que L’homme bicentenaire, c’est beaucoup plus qu’une simple comédie familiale, c’est une leçon de vie. De la comédie familiale, ce film passera à la science fiction où fascination et émotion prendront place. Les 2heures, on ne les verra pas passer.
Les gens s’élèvent avec le temps mais bien sur avec vous, le temps n’a
pas la même dimension. Pour vous, le temps est infini.
Conte futuriste pour grands rêveurs
Philosophique, poétique, poignant, cette œuvre entends bien vous faire verser quelques larmes tout en vous amenant à vous questionner. C’est un fait, nous avons peur de vieillir et mourir, cherchant désespérément un moyen de rallonger notre vie, nous rapprochant du coup d’un être synthétique immortel. Dans notre œuvre, c’est l’inverse avec Andrew cherchant à vieillir, dépassant sa condition de simple robot, devenant peu à peu un être humain fait de chair et de sang.
Mais ce n'est pas tout, Andrew cherchera une reconnaissance légale. Après s'être racheté à son propriétaire, Andrew, devenu son propre propriétaire, étudiera la technobiologie, commençant à se forger un nouveau corps. Se créant des organes bioniques sur mesure, voulant ressentir ce qu'un homme ressent. Le gout, le touché, la douleur. A l'exception de son cerveau, Andrew ressemblera à si méprendre à un être humain. Cependant, même si physiquement, il en a toutes les caractéristiques, aux yeux de la loi, il reste un être synthétique. Commencera alors un long combat où notre Andrew entamera des démarches juridiques (jamais ennuyantes ou longues) pour être reconnu comme "humain".
Sans pour autant offrir un univers détaillé à la Blade Runner, Chris Colombus et son équipe, en plus de donner la crédibilité nécessaire à la gestuelle et aux expressions d’Andrew (regardez les détails du design de sa tête avec ces zones de démarcations donnant l’illusion qu’il a des cheveux, une mâchoire), ont conçut la ville de San Francisco sur deux siècles. Norman Reynolds, à qui l'on doit Indiana Jones et les aventuriers de l'arche perdue c'est chargé des décors. De nombreuses scènes seront en intérieur permettant de découvrir à quoi pourrait ressemblé dans le futur un habitat. En extérieur, on rajoutera des buildings et des constructions futuristes, sans oublier bien entendu, les célèbres voitures volantes.
Comme toutes les fables, ce que notre film racontera dépassera l’intrigue de départ. L’homme bicentenaire parvient grâce à cela d’aller au-delà de la comédie familiale classique parlant d’un robot voulant devenir un vrai homme.
Il est cruel que vous puissiez pleurer et moi pas.
Au final, coloré, drôle, émouvant, captivant, L'homme bicentenaire déborde de bons sentiments et d'humanité, la VRAIE humanité. Une comédie familiale, de la science fiction, des musiques somptueuses signées James Horner, une petite histoire d'amour à la fois tendre et adorable arrivant à ne pas « déranger », Robin Williams, au sommet de son talent vous fera de nouveau réfléchir sur la valeur de l'amour et de la vie. L’on est heureux d’avoir vu ce chef d’œuvre.