Inconnu à ma mémoire il y a encore peu de temps, L'Homme bicentenaire fait partie de ces belles surprises. Sans avoir une ambition folle (son plus gros défaut ?), ce film de science fiction donne pourtant l'impression d'avoir voulu faire les choses d'une bien belle manière. Impressionnant dans les maquillages et dans l'imagerie, dotée d'une aura réjouissante (James Horner, Robin Williams et Sam Neill), il a pourtant pris le parti de nous raconter une histoire d'amour un peu molle sur fond de quête d'humanité.
Et mine de rien, cette histoire entre Andrew et "Little Miss" (Embeth Davidtz, aka le sosie de Sarah Paulson, mon Dieu que j'ai bugué) reste joliment faite. Un récit long qui permet de faire évoluer un personnage sur 200 ans à travers des ellipses plutôt bien dosées mais qui donne l'impression de ne pas se passer grand chose en dehors. Cela joue sur la crédibilité du personnage mais ma suspension d'incrédulité lui donne raison tant on sent que le rôle incarné par feu Robin Williams est fait sur mesure.
Au fond, L'Homme bicentenaire est fait pour les amoureux des histoires douces élégantes, comme les années 90 en a forgé de belles (référence à Titanic inside). Cela tombe bien, j'y suis plutôt sensible.