Un petit film de braquage de temps en temps ça fait du bien. Ici il s'agit du remake de Bob le flambeur par Melville que je n'ai pas vu et que j'ai maintenant envie de voir. Dans la trivia de Imdb on apprend que Nick Nolte a testé l'héroïne afin de mieux comprendre l'addiction de son personnage. Voilà un choix bien discutable : son personnage Bob n'est accro que durant les 20 premières minutes, et sachant que Nick Nolte a une passion immodérée pour l'alcool, je pense que Nick Nolte aurait pu s'en passer sans problème, son expérience d'alcoolique étant amplement suffisante.
Le film est mou. Très mou. Certaines scènes manquent de peps à cause d'un scénario parfois léger et d'une mise en scène fort contemplative. Les images sont belles, mais on est loin de la frénésie Ocean's Eleven, dès lors, le moindre défaut dramaturgique peut prendre de l'ampleur. Le scénario comporte aussi quelques facilités. le coup des araignées par exemple, est un peu grotesque et difficile à gober. Enfin je reprocherai à la VF le doublage par Darmon lui même qui peine à paraître naturel dans cet exercice. Ca rappelle un peu le sketche 'roman photo' des nuls.
A part ça, le film est plutôt agréable, Neil Jordan ne prend pas trop de risque. Une mise en scène sobres parsemées de quelques scènes d'ambiance ainsi que de quelques plans assez moches. Le découpage lors des scènes d'action est assez déplorable (le coup de sabot sur Lavoine), mais pour le reste c'est juste sympa. Les acteurs sont également en mode 'minimum syndical', ça n'empêche pas les bonnes performances, mais rien ne viendra scotcher le spectateur.
Bref, L'homme de la riviera, c'est un petit film sans prétention, un peu comme une glace vanille sans garniture ni rien : c'est toujours aussi bon, mais ce n'est pas qu'un ingrédient pouvant participer à un dessert beaucoup plus généreux.