Vu dans des conditions pour le moins désastreuses (une bobine retirée par le projectionniste qui trouvait le film trop long... Eh oui, c'était comme cela en Algérie à l'époque"!), "L'Homme de Marbre" m'est quand même apparu comme un immense film intense et électrique, sur un sujet capital, l'utilisation de symboles et de signes forgés de toutes pièces comme instruments de propagande. "L'Homme de Marbre", en décrivant ce qui arriva effectivement en Pologne dans les années 50, en s'attachant à l'affrontement du stakhanovisme promu par les autorités communistes et de nouvelles formes de résistances passives, montre le changement historique du système polonais, les espoirs puis les premières désillusions quand les politiques se crispent et tuent les utopies, et s'affirme comme un grand film de la mémoire, censurée et détruite par le communisme, mais qui saura finalement ressurgir. [Critique écrite en 1980]