Soyons synthétique : L'Homme des hautes plaines revêt l'apparence d'un western, sans doute du fait de l'habitude de Clint Eastwood de jouer dans ce type de long-métrages mais c'est avant tout une critique de mœurs qui s'opère par un banquet qui est la métaphore d'un jugement dernier. Je pense que cette œuvre a des défauts, non dans le scénario qui est très bon, mais plutôt dans les images, les couleurs sont pénibles, mais cela à sans doute à voir avec ce que je dirai par la suite.


Que ceux qui n'ont pas encore vu cette pellicule aillent la voir et reprennent leur lecture ici.


Précisons quelques éléments pour la compréhension. La ville de Lago, pour les motifs exposés dans toute la première partie, c'est à dire d'avant le banquet, et transporté, téléporté, ou transfiguré en enfer avec ses habitants. Cela peut échapper au mauvais connaisseur du christianisme et certains pourraient être leurrés par le (mauvais) pasteur. Pourtant le scénariste donne trois indices pour s'assurer de la compréhension de son œuvre. D'abord la ville s'appelle « Enfer » (ça ne s'invente pas) , les maisons sont peintes en rouge, couleur associée à ce lieu de l'esprit, et tout disparait finalement dans le feu. Si l'on ne comprend pas ça, l'œuvre n'a point de sens.



Éléments de réflexion.



.1. Le personnage joué par Clint Eastwood existe-t-il ? Rien n'est moins sûr sachant qu'il partage son nom avec la victime, et que l'on ignore cela jusqu'à la fin, et qu'on ne saura jamais son prénom ce qui conduit au moins à une des-identification permettant le doute. Ce flou est destiné à concentrer l'attention du spectateur sur ce que les personnages représentent : de nombreux autres personnages sont peu ou pas nommés. Dans le cas de Clint il s'agit d'un main divine et vengeresse. Son apparition et sa disparition en fondu accentue ce flou ( littéralement ...).


.11. Dans les races de gens qui iront en enfer, selon le scénariste, il est intéressant de chercher à identifier les vices et la marge de tolérance pour eux. En effet, tous ne périssent pas dans les évènements, mais on pourra remarquer une différence entre les deux salopes ( pour parler bien franc ) ; l'une plus honnête est visible au départ du cavalier tandis que l'autre non. Le pasteur est aussi une existence fugitive, également dés-humanisé, qui indique qu'il ne suffit pas d'être pasteur pour aller au paradis, mais qu'il faut en être un bon.


.111. Même si le style western n'est qu'une apparence, c'est une apparence qui respecte les classiques, et qui se situe dans la suite de Sergio Léone avec La scène du duel final ou du cow-boy justicier pour le coté classique, et le coté violent, la difficulté à savoir qui est bon, le protagoniste anonyme du coté de Leone ( western spaghetti ).


Ce ne sont que des pistes, à vous de réfléchir.

RobinLacey
6
Écrit par

Créée

le 19 janv. 2017

Critique lue 879 fois

4 j'aime

2 commentaires

Robin Lacey

Écrit par

Critique lue 879 fois

4
2

D'autres avis sur L'Homme des hautes plaines

L'Homme des hautes plaines
Kowalski
8

Who are you?

Pour sa seconde réalisation seulement, Clint Eastwood décide de rembourser sa dette envers le Western (et Sergio Leone) et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y ajoute un gros pourboire en...

le 1 avr. 2013

68 j'aime

11

L'Homme des hautes plaines
B_Jérémy
9

Nos cauchemars, c'est notre âme qui balaye devant sa porte

Pourquoi pas ? Je ne suis pas un tueur. Ne faites pas l'idiot ! Vous... D'autres part, je n'ai rien contre ces hommes. Qui sont-ils ? Bridges et ses cousins travaillaient pour la...

le 15 août 2020

58 j'aime

22

L'Homme des hautes plaines
999999999999999
2

SALUT C'EST CLINT

MOI C'EST CLINT EASTWOOD MOI JE SUIS CLINT EASTWOOD ET JE VIOLE DES FEMMES MAIS PAS VRAIMENT EN FAIT PARCE QU'ELLES AIMENT CA CES CHIENNES MAIS MOI CLINT EASTWOOD JE SUIS QUAND MEME UN GENTLEMAN JE...

le 24 août 2015

42 j'aime

19

Du même critique

L'Homme des hautes plaines
RobinLacey
6

Faux Western, Vraie critique de mœurs

Soyons synthétique : L'Homme des hautes plaines revêt l'apparence d'un western, sans doute du fait de l'habitude de Clint Eastwood de jouer dans ce type de long-métrages mais c'est avant tout une...

le 19 janv. 2017

4 j'aime

2

Seikimatsu Occult Gakuin
RobinLacey
5

Lent et irrégulier

Une série sans grande prétention. Elle a pour qualité un scénario surprenant et plein de rebondissements; ce qui est permis par ce flou sur la nature des mauvais. Il y a en autre point positif la...

le 14 juil. 2016

2 j'aime

Code Geass: Lelouch of the Rebellion
RobinLacey
7

Critique de Code Geass: Lelouch of the Rebellion par Robin Lacey

La première saison est aussi bonne que la seconde est mauvaise. Code geass est déjà un monument de l'animation japonaise, et c'est une erreur justifiée par trois éléments. Premièrement une qualité...

le 9 juil. 2016

2 j'aime

2