…du « Klan » plutôt, aurait permis au titre français d’avoir du sens (Mais pourquoi faut-il qu'ils sombrent si fréquemment dans la salade?). Dans un bled d’Alabama du début des 70’s règne un ségrégationnisme social, à défaut d’être légal, dont l’affolant surréalisme semble normalisé pour presque tous. Pas pour cet ancien militaire Blanc pourtant, qui vit reclus dans sa propriété forestière, avec compagne, amis et employés Noirs, et qui vomit l’emprise du Klan qui a gangréné toutes institutions. Ni pour ce jeune homme Noir qui a basculé dans la violence et le meurtre pour se faire entendre.
Dans une ambiance de manifestation pour le droit de vote des Noirs, de déclin économique ressenti depuis qu’ils ne sont plus esclaves, éclate l’affaire d’un viol d’une Blanche par un Noir, ouvrant une escalade de violences. Le shérif, dur, juste, conservateur et pragmatique, qui voit son fils séduit par ces nouvelles idées, sera forcé de trouver son camp. A coups de meurtres, ratonades et viols interposés ce film de 1974, porté par Lee Marvin, Richard Burton et O. J. Simpson, certes un peu caduque et binaire aujourd’hui, met surtout en scène un ensemble hallucinant de comportements, de dialogues et d’injustices qui faisaient loi il n’y a pas encore si longtemps dans le sud des USA. Le manichéisme d’il y a 40 ans parvient à être compensé par les télescopages des enjeux et logiques, de tous bords, à peine croyables et subordonnées à une époque heureusement révolue.