Le cinéma polonais est bien vivant. Après un Ida sorti en 2013 et au succès mondial fulgurant, le Grand Est nous offre une hagiographie de Lech Walesa, héraut de la révolution polonaise pacifique, prix nobel de la paix, symbole mondial de la contestation non violente et victorieuse. Andrzej Wajda en livre un récit intimiste, privilégiant le récit familial et intime à la grande histoire publique. Une femme admirable, presque plus héroïne que son mari, un électricien bourru et au caractère de cochon. Mais il faut bien ça pour faire plier un régime communiste retors.
Lech Walesa passa une grande partie des années 70 en prison pour ses positions contestataires. Après la répression sanglante d’une manifestation pacifique en 1970, il n’eut de cesse de réclamer la création d’un syndicat libre. Une décennie de combat aboutira à l’état de guerre de 1981, à de multiples passages en détention mais finalement à la consécration.
Ouvrier de basse extraction, électricien sur les chantiers navals de Gdansk, père de 6 enfants en bas âge, rien ne prédestinait Lech Walesa à la reconnaissance mondiale. Prototype même de la bonne personne au bon moment, Lech Walesa devint la figure de proue de la contestation dans une Pologne exsangue. Le film souligne son bon sens irrépressible et son jusque boutisme proverbial. Une radicalité d’esprit qui fut reconnue et vantée. Wajdaen fait un portrait qui frise parfois la caricature et qui ne se départit jamais d’une révérence compréhensible. On ne dirait pas du mal du Dalaï Lama ou de Gandhi. Bon, on refera l’histoire plus tard concernant Lech Walesa (...)
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