Devant ce parallèle (bancal) entre ce que vivent les personnages et les préceptes enseignés par le professeur Abe Lucas, on ne sait pas s'il faut voir une tentative de métaphore philosophique (creuse) ou une parenthèse poétique sans ambition. Le manque de réalisme laisse perplexe, la bande originale (ambiance café-concert, joie et percussions) prenant bien soin de nous empêcher de croire à l'histoire, martelant 1h30 durant que oui oui, ce que vous regardez est une comédie. Ah. Les scènes graves ne l'étant pas, les moment drôles sont pathétiques, et le tout s'amalgame en un récit linéaire dépourvu de surprise qui nous laissent coi de déception.
Les acteurs sont à des millénaires de leur potentiel, cantonnés à des rôles stéréotypés sans complexité aucune, Emma Stone est bien peu crédible (et trop âgée) en cette naïve étudiante en manque d'exotisme romanesque. On ne s'attache pas aux personnages si peu poétiques et bien trop invraisemblables. La thématique déjà travaillée appelait à l'innovant parti pris, mais Woody Allen demeure dans les sentiers battus sans se soucier d'instaurer une ambiance, une atmosphère qui aurait pu lier les éléments incohérents de ce scénario fragile.
Si seulement l'image était belle... Mais non. Circulez, y'a rien à voir.