Déception, moi qui pensais l'être pour ma femme ? C'est raté...
Bon, soyons objectifs : ce film a purgé une descente aux enfers et doit sa renaissance à M6 !
Pourtant le cinéma est un domaine où Etchebest n'a pas encore sévi.
Et en faisant ce film à vocation humoristique et burlesque, Xavier Durringer ( 1963/ ----) ne briguait sûrement pas un "césar", la médaille en chocolat étant plutôt frileuse (et injuste) sur le genre comique !
Le réalisateur, est plutôt du genre touche à tout : dramaturge, scénariste, réalisateur, écrivain, producteur....
Après avoir dirigé "la lézarde" une compagnie de théâtre, dont il a écrit et mis en scène les spectacles. il s'est lancé dès 1993 dans le long métrage dont celui-ci est sixième et dernier en date en 2024... Son CV est plus garni "théâtre et télévision" mais pour cette dernière, il n'a rien réalisé d'indélébile ou de transcendant... Pantouflard ?
Il est issu de l'école d'acteurs de Robert Cordier avec qui il a travaillé...
Dommage pour lui que la pandémie de la covid se soit infiltrée dans les cinémas, réservant cette projection aux plus courageux ou audacieux (c'est selon) et nuisant grandement à sa diffusion et son aura : 99 588 spectateurs avant son retrait des salles par un distributeur plutôt frileux ou Harpagon...
Pourtant, cette comédie légère n'est pas sans intérêt, et son scénario à trois mains (Miller Duvall, Kareen Alyanakian et le réalisateur) encore moins : rétro :
Un couple bien installé deux enfants ne coule pas des jours bien plus paisibles que les nôtres jusqu'au jour où la maman décide d'acquérir un robot d'apparence humaine qui réalisera pour le plus grand bien de tous, toutes les corvées auxquelles ils n'ont ici jamais pu échapper ! Même le chef de famille, grâce au robocop, va trouver un nouvel élan dans sa vie professionnelle avec cet humanoïde dont je n'ai hélas pas trouvé le produit en vente chez Amazon...
Des passages marrants et un thème plein de gags potentiels !
PFM (Pierre-François Martin-Laval pour les non-initiés) : n'a pas besoin de se forcer pour incarner Bob « Bobby », un rôle de bon à tout faire tendre, sentimental, soumis qui lui va comme un gant... Même facilité de jeu pour Bourdon qui n'a pas à se forcer : le rôle est taillé sur mesure pour lui, son embonpoint et et son faux côté bougon...
La déception viendrait plutôt de Valérie Karsenti pas vraiment taillée pour se rôle...
Contrairement à Frédérique Bel qui aurait mérité mieux que cette figuration...
Certes, on découvre le côté pépère de la réalisation de Durringer trop axé théâtre et porté sur les huis-clos... Mais le thème aurait mérité plus d'ambitions, à moins que le budget n'ait été ponctué d'austérité ?
C'est ce que j'ai vu de meilleur du metteur en scène : va-t-il désormais prendre sa retraite ?
Peut sûrement mieux faire...
.
M6 le 19.05.2024- 07.06.2024-