Les désirs de Thieu étant des ordres, voici, brièvement, les raisons qui ont fait que je n'ai pas aimé L'homme qui en savait trop.
[N.B : il semblerait que je sois voué à n'écrire que des critiques négatives d'Hitchcock, alors que c'est un réalisateur que j'aime (beaucoup) !]

Alors d'abord, j'ai trouvé le film assez laid. Son esthétique globale a produit chez moi l'effet d'une courgette (c'est-à-dire du dégoût).
Le décor, lui, m'a souvent alarmé (et fait pitié, surtout pour un film de 1956). Cela concerne surtout la première partie, quand ils sont au Maroc. Dans un plan sur deux, au bas mot, Alfred nous colle un horrible écran en arrière-plan, alors qu'il aurait bien souvent pu s'en passer à mon avis, épargnant ainsi les yeux (le pire c'est au souk je crois)...

J'ai trouvé l'histoire aussi captivante qu'un match de curling (c'est-à-dire extrêmement peu), d'autant plus que ça m'a semblé bien bancal et lacunaire tout ça... J'assiste à des scènes d'une inutilité confondante, surtout lorsque les McKenna se mettent à la recherche d'Ambrose Chapel (nan et puis franchement, c'est à se demander s'ils ont bien la lumière à tous les étages pour ne pas comprendre qu'il s'agit d'une chapelle et pas d'un type !). Et puis c'est moi ou on n'en apprend pas le moindre soupçon de miette sur l'identité des terroristes et leurs motivations ? Au passage, ils les ont choisis leurs méchants hein : pas un/une qui ne soit affecté d'un strabisme divergent ou convergent (pour le grand plaisir de Socinien)...

On en vient à l'interprétation. Le seul que j'ai réussi à supporter c'est James (of course), dont le jeu de jambes au restaurant marocain y est pour beaucoup dans ma décision de ne pas descendre en dessous de 4. Tous les autres en revanche... Daniel Gélin et tous les Français m'ont exténué; je sais pas ce qu'ils avaient à autant aimer mettre du Français dans leurs films, mais bien souvent le mélange me donne la nausée (c'était déjà le cas dans La main au collet). Les méchants, en plus de ce petit côté freaks, ont un charisme d'huître creuse. Doris Day, dont j'avoue que j'aimais la fameuse chanson "Que Sera, Sera" quand j'étais petit, m'a fait suer d'angoisse à chaque fois qu'elle remettait ça (la chanson). Quant au gamin, et je suis d'habitude un peu plus tolérant que d'aucuns envers les enfants acteurs, je lui réservais dans mon esprit un sort qui impliquait sa tête et un coussin.

Ah oui, pas aimé la musique non plus (ce qui est un peu dommage quand on pense à cette fameuse et interminable scène de l'opéra).


Voilou, j'espère avoir avancé des arguments recevables dans l'optique de justifier ma note négative. Et j'espère que Thieu en sera repu pour le moment...
Dimitricycle
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le 30 oct. 2011

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Dimitricycle

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