Rien que le titre évoque déjà des grands espaces, une nature omniprésente, sûrement un peu de romance ainsi qu'un lien entre l'homme et l'animal, et c'est, en partie, ce qu'on a avec le film de Robert Redford.


L'Homme qui murmurait à l'oreille des Chevaux ne surprend pas, et ce n'est pas vraiment son but, mais nous emmène loin de la ville et de sa superficialité pour apprécier les grands espaces, des gens simples et une vie simple, près de la nature et à l'écoute de celle-ci. Dit comme ça, on peut assez vite se dire que ça peut paraître caricatural, et c'est parfois le cas (ce qui est surement voulu) mais Redford gère assez bien ses moments. Il trouve en effet une bonne alchimie entre les personnages, la nature et l'histoire, celle d'une redécouverte de la vie, que ce soit pour la mère, la fille, voire le cow-boy.


Redford joue sur plusieurs tableaux, d'abord un drame avant de se diriger vers la romance, ce qui est un peu dommage, car aucun de ces tableaux ne représente une grande force dramatique, malgré des moments, tour à tour, tristes, rédempteurs ou beaux. Avec ce film, l'ancien interprète de Sundance Kid partage une philosophie de vie, un retour à la nature et dans la compréhension de celle-ci, ce qu'il met en scène avec son personnage de Whisperer. C'est d'ailleurs là l'une des réussites du film, des personnages intéressants, en début, milieu ou fin de vie, chacun ayant ses dilemmes et problèmes (relationnels dans un couple, renaissance pour la jeune fille handicapée etc), et Redford harmonise tout cela, chacun trouve sa place.


Techniquement, le film est superbe, la photographie sublime les paysages et la nature, il y a une symbiose entre les personnages et celle-ci. Quelques instants de poésie et/ou d'humanisme subliment le film, Redford y instaure une atmosphère calme, naturelle puis de plus en plus mélancolique. Il se donne le beau rôle (ce qu'il maitrise toujours !) et dirige bien les autres comédiens, premiers comme seconds rôles.


Tant devant que derrière la caméra, Robert Redford se montre d'une grande sagesse avec L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, sublimant la nature et laissant des relations humaines s'y épanouir, pour une belle œuvre qui ne manque pas de poésie et d'humanisme.

Docteur_Jivago
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Voyage à travers l'ouest américain, Carnet de bord 2022 et Les meilleurs films avec des rôles tenus par des enfants

Créée

le 12 févr. 2022

Critique lue 416 fois

24 j'aime

12 commentaires

Docteur_Jivago

Écrit par

Critique lue 416 fois

24
12

D'autres avis sur L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux

L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux
Ugly
8

Dans le secret des murmureurs

Au sein d'un joli casting où l'on reconnaît la toute jeune Scarlet Johanson, Robert Redford s'attribue un beau rôle de gars à la tranquille sérénité en nous faisant entrer dans le monde de ces fameux...

Par

le 8 janv. 2017

17 j'aime

11

Du même critique

Gone Girl
Docteur_Jivago
8

American Beauty

D'apparence parfaite, le couple Amy et Nick s'apprête à fêter leurs cinq ans de mariage lorsque Amy disparaît brutalement et mystérieusement et si l'enquête semble accuser Nick, il va tout faire pour...

le 10 oct. 2014

172 j'aime

35

2001 : L'Odyssée de l'espace
Docteur_Jivago
5

Il était une fois l’espace

Tout juste auréolé du succès de Docteur Folamour, Stanley Kubrick se lance dans un projet de science-fiction assez démesuré et très ambitieux, où il fait appel à Arthur C. Clarke qui a écrit la...

le 25 oct. 2014

164 j'aime

47

American Sniper
Docteur_Jivago
8

La mort dans la peau

En mettant en scène la vie de Chris The Legend Kyle, héros en son pays, Clint Eastwood surprend et dresse, par le prisme de celui-ci, le portrait d'un pays entaché par une Guerre...

le 19 févr. 2015

152 j'aime

34