Pour l’un de ses premiers rôles au cinéma, David Bowie est un humanoïde venu d’une planète malmenée par la sécheresse pour chercher de l’eau sur terre. Il va y bâtir un empire industriel grâce à des technologies importées de sa lointaine planète. Sa fortune lui permettra ainsi de collecter de l’eau pour sauver son monde. Mais Newton, comme il se fait appeler, tombe amoureux de Mary-Lou et l’extraterrestre risque d’être condamné à rester sur Terre. Nicolas Roeg signe un film de science-fiction mélancolique, parfois effrayant sur le pouvoir de l’argent et des médias. Car sous les métaphores et les sublimes visions du personnage, L’Homme qui venait d’ailleurs est bien une critique de l’Amérique moderne gouvernée par la corruption. A l’image du protagoniste, le pays est montré en déclin. D’ailleurs, le rôle semble être une photocopie de David Bowie qui à l’époque était déjà ravagé et affaibli par la cocaïne. L’Homme qui venait d’ailleurs est un long-métrage surnaturel semblable à aucun autre mais qui pourra sembler un peu long pour beaucoup.