Après avoir regardé Populaire et étant en pleine crise durisienne, je me suis dis qu’il était grand temps de passer à un film plus sérieux. Populaire était bien, il fait sourire, mais ce n’était pas vraiment LE rôle dans lequel Duris pouvait montrer ce qu’il avait dans le ventre.
Alors voilà, j’avais l’homme qui voulait vivre sa vie, c’était le moment de mettre les pieds dans le plat.


Et pour mettre les pieds dans le plat, je les y ai mis.


L’homme qui voulait vivre sa vie est un film à la hauteur de Duris. Il y incarne deux personnages en un, et j’admet que cela fait plaisir de le suivre dans son évolution.


Homme ayant tiré un trait sur ses rêves pour réussir dans la vie et subvenir aux besoins de sa famille, le Duris du départ cache sa frustration derrière une hyper-activité limite infantile et son sentiment de culpabilité derrière des montagnes d’efforts pour être le mari et le père parfait.
Mais lorsque les choses, dérapent, lorsqu’il se trouve coupable d’homicide, aussi involontaire soit il, le personnage se transforme radicalement.
Sa culpabilité, il la cache à présent derrière sa nouvelle identité. Sa peur derrière son silence.
Mais lorsqu’enfin il peut réalisé son rêve, il réalise que ce n’est pas lui qui le réalise. Son concurrent, celui qui avait échoué mais persévéré dans son rêve, celui qui était sur le point de lui voler sa vie est toujours là, même mort, pour lui rappeler qu’il n’est pas encore prêt à vivre sa propre vie.
Un rôle vraiment très sympas, un homme rongé par ses regrets autant que par ses remords, mais qui espère encore. Duris parvient à donner vie à son personnage et nous fait croire à son histoire.
Il nous permet de nous attacher à lui, de le comprendre et de le suivre avec curiosité.


La photo du film est plutôt sympas. Le contraire eut été un comble me direz vous. On apprécier les jeux de lumière, les paysages bien filmés, la mise en scène en général. La musique quant à elle n’a rien de transcendant mais elle se fond bien dans le film et l’accompagne bien.


A vrai dire, là où le film perd vraiment des points, c’est dans son final. Pas de poiler ici, mais si le film montre les leçons que tire Paul devenu Greg de ses premiers mois de sa nouvelle vie, la fin m’a laissé un peu sur ma fin justement.


Je ne sais pas ce que vaut le film sur le plan de l’adaptation, mais il reste néanmoins un joli film, triste et fort en émotions. un film sur un homme qui détruit tous les mirages qu’il avait construit pour en élaborer de nouveaux dans l’espoir de vivre la vie dont il a toujours rêvé. Un homme que ses rêves poussent à aller toujours plus loin, qu’il se réalisent ou non, dans le bien comme dans le mal.

Gaby_Aisthé
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le 3 mars 2017

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Gaby Aisthé

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