Boston, XIXe siècle. Alors que leur grand-père vient de mourir, Arabella (Suzanne Pleshette) et son frère Jack (Bryan Russell) découvrent qu’il était au bord de la ruine, et vont devoir vendre la maison. Jack décide alors de partir sans prévenir pour la Californie où la ruée vers l’or bat son plein. Rattrapé à temps par son majordome Griffin (Roddy MacDowall), c’est en sa compagnie qu’il embarque vers San Francisco où, pensent-ils, la richesse les attend. Mais avant de l’atteindre, ils devront subir bien des déboires…


Les studios Disney ayant produit plusieurs westerns et plusieurs comédies en prises de vues réelles, il n’y avait plus qu’un pas à faire pour mêler les deux, et ils le franchirent sans trop d’hésitation, pour notre plus grand bonheur, puisque le filon sera amplement exploité, partant de cet Honorable Griffin pour arriver à l’incroyable Lone Ranger en passant par Le Gang des chaussons aux pommes ou encore Tête brûlée et pied tendre. Complètement méconnues, la plupart de ces comédies gagneraient amplement à être redécouvertes, tant leur capacité à faire rire reste intacte encore aujourd’hui.
Porté par un Roddy MacDowall hyperactif, le casting y est ici pour beaucoup, bénéficiant, une fois n’est pas coutume, de la charmante Suzanne Pleshette ou de l’hilarant Karl Malden en sympathique méchant. En outre, le western de James Neilson ne souffre d’aucun temps morts ou presque, bénéficiant d’un rythme extrêmement soutenu, encore accentué par une excellente partition de George Bruns, qu’on a rarement connu aussi inspiré.
La comédie va donc bon train, suivant un scénario réglé comme une horloge suisse, culminant dans un match de boxe d'une inventivité prodigieuse, si délirant qu’on le dirait tout droit sorti d’un cartoon de Tex Avery. Ce côté cartoon est accentué par la présence de Ward Kimball au générique, un des Neuf Sages de Disney (ou Nine Old Men) de chez Disney, qui nous offre quelques séquences de transition animée fort amusantes (mise en musique par les frères Sherman), l'animation débordant à quelques courtes reprises sur le film en prises de vues réelles pour notre plus grand bonheur.
Finalement, c’est avec une pincée de regret et les zygomatiques fatiguées que l’on sort de cette comédie, en se demandant pourquoi diable on ne l’a pas découverte durant notre enfance...

Tonto
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le 9 févr. 2017

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Tonto

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