"Film à clés sans clé ni serrure" comme l'avait écrit un critique (frustré ou ravi ?), ce magnifique "L'Hypothèse du Tableau Volé" peut d'abord passer pour une parodie sophistiquée du monde de la critique et des connaisseurs d'Art, mais s'impose rapidement comme un conte moral / philosophique dans la franche lignée d'un Rivette : méditation archi-littéraire sur les mondes parallèles, sur les messages déguisés en coïncidences et les coïncidences comme messages du destin, le film de Ruiz se pose donc dans la droite ligne des œuvres de Borges sans refuser pour autant le ludisme d'un Eco (le côté histoire de détective du "Nom de la Rose"). "L'hypothèse du tableau volé" est un jeu avec les possibilités narratives contenues dans les images fixes, dévoilant le monde imaginaire qui se tient juste à la frontière de la représentation visuelle : c'est donc une expérience merveilleusement stimulante pour tous ceux qui aiment rêver et réfléchir à la fois. [Critique écrite en 1981]
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Créée
le 9 janv. 2017
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