J'aime bien Gaspard Proust, j'aime bien Audrey Fleurot, j'aime bien Jonathan Lambert et j'aime bien Frédéric Beigbeder. Ça partait pourtant bien, et puis il y a eu ce film.
Le problème majeur que j'ai ressenti réside dans les dialogues : soit c'est mal écrit, soit c'est mal joué. Je crois qu'il y a un peu des deux. Les punchlines n'ont aucun effet, les blagues forcées tombent à plat. On sourit, gênés, mal à l'aise.
Le scénario est effectivement assez proche de 99F, avec le personnage principal qu'on adore détester parce qu'il fait partie d'un milieu qui nous dépasse, là où l'argent, l'alcool, la superficialité, les filles et la drogue sont légion. On est ici dans le milieu de la grosse multinationale du luxe, mode et cosmétique, sans scrupules, caricaturée avec ses egos et ses codes, tout ce qu'il y a de plus détestable du point de vue du spectateur consommateur. Octave (comme dans 99F, on s'est même pas emmerdé à changer de prénom) est conscient d'être un enfoiré, s'en satisfait, en profite, puis retourne sa veste en mode "fuck la société" pour finir en quête de rédemption dans une cabane perdue au fin fond de la Russie. Il y a un réel sentiment de déjà vu pour Beigbeder, mais en moins bon.
Allez, pour sauver le film, je dirais que le déroulement avance quand même de manière assez fluide et ce n'est pas trop long (1h30). Heureusement, j'ai envie de dire.