le moins qu'on puisse dire c'est que The Living idol est sacrément bancal.
C'est fauché, soit, et Lewin fait de son mieux pour compenser les limites de son budget avec des astuces plus ou moins visibles et efficaces (la montée de l'escalier au début bricolée avec 3 bouts de cartons ; le hors champ plus habiles pour le combat dans l'atelier à la fin). Celà dit, c'est loin d'être le problème principale. Il y a en premier lieu un casting très dommageable avec en effet Steve Forrest transparent et surtout Liliane Montevecchi terriblement médiocre et dénuée de la moindre expressivité. Il n'y a que James Robertson Justice à tirer un son épingle du jeu. Sauf que son personnage est tout de même très mal caractérisé, inutilement ambigu et trop contradictoire de toute façon. Ca conduit au second gros souci : l'écriture du scénario. On voit où veut en venir le cinéaste avec des thèmes qui recoupent plusieurs de ses préocupations, reposant sur une sensibilité intellectuelle plus européenne qu'américaine, mais la démonstration est maladroite pour ne pas dire laborieuse et des scènes très proches avec la Féline ne sont pas à l'avantage de Lewin. Les 10 minutes de cours sur les différents sacrifices sont assez affligeantes et le "stratagème" de James Robertson Justice est profondément idiot et improbable dans sa relation avec le jaguar.
Voilà pour les griefs. Au niveau des bons points, on peut compter sur quelques jolis plans des pyramides au début, des plans assez inspiré sur l'avancée nocturne du félin, quelques dialogues plus inspirés sur la confrontation science-mysticisme... enfin on sent malgré tout une sensibilité à part qui lui donne un peu de personnalité, et qui lui évite de sombrer dans la série Z.
D'après le générique, j'ai l'impression que René Cardona est à l'origine des plans de "fiesta" (à la limite du stock-shot) et pas vraiment un vrai co-réalisateur.