Connu pour être un cuisant échec commercial, la production L'Île aux pirates ne s’avère pas être un mauvais film, et encore moins un échec artistique. Un charmeur voleur, un équipage loyal, une capitaine très ferme, un méchant à éradiquer, des bateaux, une île, des combats à l’épée et de la traversée aquatique, il y a tout ce qu’il fallait pour dresser un tableau exemplaire de la civilisation du 17ème siècle, avec les pirates et les corsaires qui vont avec. Surtout que l’efficacité de la production ne pouvait pas être plus accentuée par la maîtrise du sujet et surtout par le savoir bien appliqué du réalisateur Renny Harlin, metteur en scène de deux excellents longs-métrage d’action comme 58 minutes pour vivre et Cliffhanger : Traque au sommet. D’une durée honnête de 124 minutes de visionnage, le film est alimenté par un scénario convaincant et d’une qualité d’écriture pertinente.
Il dispose même de la base scénaristique d’une production de pirates comme on pouvait en voir pendant les années 70 et 80, avec la technologie du cinéma judicieusement bien utilisée. Animé par une série d’images respectable et techniquement expressive, le long-métrage nous invite aisément à nous embarquer dans une aventure riche en émotion, en combativité et en romantisme. C’est avec ce projet cinématographique que le réalisateur Renny Harlin s’associe avec Geena Davis, une actrice athlétique et tenant le rôle principal avec un certain vent de fraîcheur et une dextérité modèle. Je n’ai pas vu beaucoup de films de pirate mais j’ai remarqué que Geena s’inspire pas mal de ses semblables ayant interprété le même genre de rôle. Elle illustre adéquatement la capitaine ne se laissant pas marcher sur la tête et agissant avec une certaine masculinité surprenante.
Le reste du casting n’est pas aussi étonnant que cette dernière, chaque acteur dresse le parfait portrait d’un membre d’un équipage, avec leurs habitudes et leurs coutumes pratiquées lors des longs et monotones voyages sur l’Océan. On note également un environnement tout à faite caractéristique de ce qu’il en était en vrai, que ce soient les villes ou l’île au trésor, ainsi que les costumes renforçant le respect de cet univers imprévisible et bourré de rebondissement. Côté technique, on est plutôt bien divertit. On assiste à une des plus grosses et phénomènes scènes d’abordage rarement vu au cinéma, une scène prodigieusement montée par des cascadeurs compétents et mouvementée par une guéguerre impressionnante et des duels dynamiques, comme dans les autres scènes d'action. La production souffre peut-être d’un manque de rythme et de quelques vides à certains moments mais le divertissement est bien là, suffisamment présent pour que la production soit un spectacle méritoire à visionner. 7/10
Vas-y à la nage si tu préfères !