Aussi simple
Ca faisait longtemps que je n’avais pas autant apprécié un film d’animation japonais. Je suis sortie plutôt mitigée de mes dernières expériences. J’étais en train de me convaincre que, maintenant...
le 6 juin 2014
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On peut dénombrer un millier de culture à travers le monde. Un millier c'est juste en comptant car pays et encore je suis extrêmement réducteur en disant ça car quoi qu'on fasse, on a chacun notre propre culture. Elle peut ressembler comme deux goûtes d'eau à une autre mais il y aura toujours un moyen de dissocier une culture d'une autre. Au cinéma je dirais qu'il y a 4 grand pole culturel dans le monde en faisant de gros raccourcis et en regrouppant certaines très semblable entre elle. On a la première l'occidentale avec les pays orientaux et l'ouest des régions "soviétiques" qui privilégient bien souvent le fond par rapport à la forme et où traditionnellement on cherche la réflexion. On a la seconde l’Amérique et la branche Bollywood de l'Inde qui cultivent la politique de l'abondance technique et de la forme par rapport au fond. On a la troisième asiatique où l'on privilégie le traditionnel et l'auto-centrisme dans ses propos et dans son fond. Enfin on a L’Afrique, l'Océanie et les autres branches du cinéma Indien qui ont des idées de pensés allant tant bien avec le modèle américain qu'asiatique. Et dans ses 4 grand pôle de pensé il n'y en a qu'une qui se détache de tous les autres et c'est l'Asiatique. Comme je le disais, le cinéma asiatique a une culture de l'auto-centrisme et du renfermement de mentalité qui sur certain film peuvent être léger mais sur d'autre peut être aussi violent que la politique de la Corée du nord, mais historiquement il y a toujours eut une culture xénophobe en ce qui concerne la culture et l'évolution des mentalités. Cela doit surement expliquer les défauts de ce film.
Concrètement on est sur une histoire qui parle à tout le monde: la seconde guerre mondiale. La violence, les morts, la guerre, ... Tous les pays a déjà accueillit la violence de cet évènement qui a été source de destruction mais aussi de reconstruction et d'évolution littéraire. Bon nombre de livre, de film ou même d’œuvre ont trouvés à travers la guerre un prisme où refléter de la beauté ou même des idées artistiques, et ce film en fait parti avec une parti de la guerre qui est très peu connu des occidentaux (du moins les non fanatiques). Le cherche continuellement à créer sa mythologie autour de la guerre et pas la guerre faisant tout le travail et pour ça, bas c'est un grand oui. Ça marchait super bien dans Dans un recoin du monde et il n'y a aucune raison pour qu'ils n'y arrivent pas. Le seul soucis étant qu'il faut rendre la chose accessible à tout le monde et le gros point noir du film étant qu'ils sont constamment dans la blague d'initier ou la "private joke" et quand tu n'as pas la référence, tu perds une bonne moitié de la tension émotionnel du film. A croire que c'est l'histoire du réalisateur lui même vu que c'est tiré d'une histoire vrai (et ça se sent), mais clairement il y a un énorme soucis sur l'expression, et le contact avec le spectateur. Heureusement ce film se rattrape bien vu que même en n'ayant pas beaucoup d'attachement pour la situation j'étais au bord de la chiale, mais une bonne partie du film j'étais là à voir des moments de vie où je me sentais totalement exclu. Le film veut rendre un hommage à Kenji Miyazawa et son Train de nuit dans la voie lactée un peu comme le film Le Petit Prince rend hommage à Antoine de Saint-Exupéry, dans le sens où le film se construit autour du récit pour faire naitre le sien et pas le récit qui est salement photocopier par Nadine la scénariste juste avant sa pause café. Ici les personnages vivent l'horreur, l'humiliation, la déprime, mais arrivent à se reconstruire grâce à la nouvelle de Miyazawa qui même si ce n'est pas One Piece, leur permet d'avoir de la force face à l'adversité. On a un récit sur la puérilité de l'enfance, des scènes glaçantes de réalismes où on a des scènes d'un réalisme et d'un cru absolument bluffant, et le train de nuit dans la voie lacté est une touche de magie qui éclaire des scènes sombres où l'on a clairement besoin de réconfort. Mais comme je vous l'ai dit, trop de fois on fait référence à ce livre tout en nous faisant pas attacher émotionnellement au livre, donc tu ne te sent pas porter plus loin que là où la gentillesse des personnages veulent bien nous amener. Les personnages sont tous très bon, que ce soit japonais ou russe, tous apportent un certain charme. Dieux merci on n'est pas dans Parvanah une enfance en Afghanistan où tu es dans une simulation de dépression où tu regardes sans réel approche émotionnel une jeune fille accumulé les emmerdes et où tu te demandes presque avec sadisme où est ce que le film peut aller pour plomber la vie d'une gamine pour essayer de grappiller de la pitié envers un spectateur qui trouvera la chose banal car n'ayant pas vu de situation de calme avant la tempête. Ici on a de très beau moment de complicité et de vrai moment de douceur où tu vis le bonheur des personnages qui viennent rythmé les moments de douleurs en leurs donnant plus d’intensité et plus d'impact, mais aussi en allégeant un film pouvant être extrêmement dure moralement à se manger. Le tout est amplifier par la réalisation.
C'est très beau. Et dire que certains films sortis en 2018 peuvent pas faire le quart de ce que fait ce film, ça souligne bien la politique traditionnel japonaise, comment expliquer que la qualité visuel peut être la même en 2000, 2005, 2010, et 2018 ? Ils ont toujours la même recette et ils font la même chose encore et encore. je critique pas vraiment ça vu que ça marche et que quelque fois ils peuvent corriger les erreurs passé et oser certaines envolés, mais c'est beaucoup trop rare. Je disais ici les graphismes sont très beau, certains plan sont intelligemment construit et dessiné, c'est vraiment sympa à voir. Je dirais que le seul défaut que j'aurai niveau graphisme reste les visages qui pour certain me dérangent avec la proportion de visage par rapport au yeux qui subjectivement me plaisent pas. On a ici un style graphique très minimaliste mais plus fournis que Dans un recoin du monde et on peut passer de scènes à la qualité graphique des totally spies à des scènes impressionnantes. On cherche pas forcément à faire du beau pour plaire mais on fait du beau pour renforcer un univers et c'est ce qu'il faut faire, j'aime ça ! Le travail musical est très réussit, la bande original est hyper forte et peut te prendre au tripe avec 3 notes de piano, le mixage son est top, les bruitages sont top, très beau travail là dessus. Enfin le doublage on a quelque chose de très intelligent avec un grand frère excellent, un petit frère excellent aussi, et une jeune fille russe très réussit. La jeune fille russe a ce truc qu'avait la sourde de A Silent Voice où tu sais que tu es en phase avec quelqu'un pas comme les autres et qui, de par sa difficulté à s'exprimer, arrive à diffuser énormément de chose, et le doublage ne fait qu'amplifier le tout. Le seul point négatif resterait les animations qui certaines fois font moche et proche des totally spies, et puis une scène spoiler que j'appellerai la lumière venu du ciel qui dans l'action vient comme quelque chose d'extrêmement cliché mais qui est suivis par le meilleur morceau de musique du film qui est d'une violence sans nom, et fait passer la chose comme passable. Encore un tout dernier point, certaine scène manque d'adresse et tombent dans de la niaiserie comme le conseille du cousin qui arrive justement après cette lumière venant du ciel, qui font tâche dans un film aux milles et unes qualités. un très bon moment de cinéma qui avait les capacité d'être encore meilleur.
15,75/20
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Créée
le 22 juin 2018
Critique lue 182 fois
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