L'ambiance désespérante de vide autour du jeune Armin est particulièrement bien rendue. Mais je n'ai pas ressenti ce film comme une peinture de l'adolescence. Quasiment autiste, Armin ne comprend pas ce qu'on attend de lui. Pas de rebellion, pas de rage chez ce jeune garçon, juste une errance destructrice. Armin n'existe que lorsqu'il commet des actes immoraux ou répréhensibles, et il le sait puisqu'il se cache. Son immaturité en fait presque un attardé. En effet, le première scène le met face à un accident mortel de la route. Et son attitude est pour le moins surprenante : pas de réaction eu égard à l'horreur de la situation, juste un attrait blasé pour la mécanique... La fin est décevante, (bâclée?), et tellement moralisatrice... L'imposteur raconte l'histoire d'un jeune qui a "tout" pour "réussir" et qui n'en fait rien, qui passe à côté de la vie (la standardisée, celle des autres), mais sans vraiment comprendre.Mais c'est aussi malheureusement très ennuyeux.