L'Inconnu dans la maison ne se traîne pas une grande réputation, adapté d'un roman de Simenon qui a déjà eu une version cinématographique datant de 1942 avec Raimu, ce film de Lautner est pourtant loin d'être mauvais et donne un beau rôle à Jean-Paul Belmondo.
Le problème du film vient de la mise en scène, elle est un peu paresseuse et ne donne pas de sel à une intrigue de bon niveau.
N'ayant pas lu le roman, je ne serais point vous dire quel est le degré de fidélité de cette adaptation quoiqu'il en soit une fois passée l'aspect téléfilm de la mise en scène, c'est une bonne et solide intrigue qui s'offre à nous.
Belmondo porte carrément le film sur ses épaules, en 1992 l'époque de sa gloire était révolue, il change de style mais cela n'attire pas son public et c'est regrettable. D'ailleurs ce film ne fut pas un succès.
Il incarne un avocat devenu alcoolique suite au suicide de sa femme, il n'a plus plaidé depuis 10 ans et cuve son vin (il possède une cave de 25.000 bouteilles) mais un meurtre a lieu sous son toit impliquant certains de ses proches dont sa fille, et intéressé par l'affaire de fil en aiguille il en vient à défendre l'accusé.
Outre Belmondo, ce film a des seconds rôles talentueux surtout tenus par des acteurs confirmés (plusieurs têtes connus), les jeunes acteurs n'ont pour la plupart pas fait carrière mise à part Christiana Reali et Sandrine Kiberlain.
C'est avant tout une bonne histoire qui joue sur les apparences, encore une fois je me répète mais c'est surtout la réalisation qui pêche car sans cela, L'Inconnu dans la maison aurait du être un film plus passionnant à suivre.
La scène du procès est prenant, bien que moins spectaculaire que celles des productions américaines.
Ce n'est donc pas un grand film, mais les fans de Belmondo ne devrait pas négliger sa prestation.