L’émotion facile au détriment de la qualité.

Honnêtement, je n'ai pas réussi à finir le film. On ressent clairement la différence entre un film fait par des gens qui connaissent et aiment vraiment les chiens, et un film comme celui-ci, conçu uniquement pour faire pleurer dans les chaumières.

D'abord, le film est manichéen à l'extrême : les gentils sont entièrement gentils, sans aucune nuance ni remise en question, tandis que les méchants sont prêts à tout pour accomplir leurs sombres desseins, tombant dans la caricature totale. Ce n'est pas une première dans ce genre, mais le problème ici est que les acteurs ne portent pas vraiment leur rôle, rendant impossible toute immersion, même superficielle.

Ensuite, il y a la manière dont le chien est traité en tant que personnage. Tous les clichés sont là, mais comme c’est accompagné d’une petite voix mignonne, personne ne remet rien en question, alors que le film accumule incohérence sur incohérence.

Même en tant qu'acteur, le chien est mal exploité. Au début, on se rassure en voyant des CGI médiocres, pensant qu'ils ont voulu éviter de faire souffrir les animaux. Mais plus tard, on réalise que les effets sont utilisés uniquement pour les scènes impossibles à tourner. En revanche, certaines scènes, très exigeantes pour le chien, qui auraient pu être aussi faites en CGI ne le sont pas...

En résumé, aucun personnage n'est bien écrit dans ce film. L'histoire est "à l'américaine", avec ses deus ex machina prévisibles que l'ont voit venir de très loin. Toute l'énergie a clairement été investie dans le tire-larme facile, dommage pour tout le reste...