Des abeilles tueuses viennent d'Afrique et se dirigent tout droit vers le Texas.
Il est amusant de se dire que Irwin Allen a à la fois crée et enterré le genre du film catastrophe avec L'aventure du Poséidon et Le jour de la fin du monde qui clôturera le cortège dans la même décennie, celle des années 1970. L'inévitable catastrophe, produit et réalisé en 1978, est clairement dans la queue de comète du genre, et c'est clairement à bout de souffle, où une bonne partie du budget est partie dans le casting à la fois composé d'acteurs qui ont le vent en poupe, comme Michael Caine ou Richard Chamberlain en passant par Katharine Ross. Mais aussi et surtout des acteurs vieillissants ou en fin de carrière à l'instar de Richard Widmark, Henry Fonda, Olivia De Havilland, Fred McMurray, Ben Johnson, Cameron Mitchell ou encore Lee Grant. Tous sont clairement là pour cachetonner, seul Widmark semble y croire un peu en général qui s'oppose au scientifique Caine sur la méthode à utiliser pour tuer ces abeilles qui dévorent les gens sur leur passage, mais sans jamais les piquer, ou alors j'ai raté un épisode.
Pour l'anecdote, Michael Caine a accepté de jouer dans le film sans lire le script, uniquement par la présence du casting (et avoir le privilège de jouer avec Widmark et Fonda), et aussi pour pouvoir acheter une maison à sa mère. Il y pire comme raisons de jouer dans un navet, d'ailleurs l'acteur le considère comme un des pires de sa carrière, ceux qu'il a fait (quasi) pour l'argent.
La version que j'ai découverte, qui fait plus de 2h30, est un supplice car c'est non seulement mou, mais c'est bardé d'intrigues fumeuses alors qu'autour d'eux, tout mène à la catastrophe. Sérieusement, une liaison à trois entre Olivia De Havilland, Fred McMurray et Ben Johnson ? Même les effets spéciaux semblent loupés, à l'image de ce train qui déraille où les wagons ressemblent à des jouets, ou la représentation des abeilles qui ressemblent à un filtre qu'on agite à l'image. Même Jerry Goldsmith semble faire une musique pépère.
A l'image de ce film, qui sera non seulement un échec critique mais surtout un désastre commercial qui va précipiter la carrière d'Irwin Allen vers les abysses du genre.