J'ai souri quelquefois, et le reste du temps m'a semblé long. Louis Garrel habille une classique trame sentimentale / œdipienne d'un pseudo-scénario policier pas bien folichon. Manifestement, le projet du film consiste pour lui à prendre le contre-pied de son personnage de beau gosse romantique intello parisien (n'en jetez plus, chacun ses problèmes) et filmer le "centre" (comme il est dit dans le film) de Lyon doit probablement signifier, dans cette optique, le sommet du déracinement. Mais chassez le naturel... J'ai trouvé particulièrement lourdes toutes les scènes où l'on prétend nous offrir une "mise en abîme" du métier d'acteur et du cinéma (ça va, nous prends pas pour des bœufs). Et puis tant de plans qui ne servent strictement à rien sinon à se décentrer du personnage sus-cité (la famille qui chante au karaoké, oui, d'accord...). Mais comme tout le monde a aimé, je mets de l'eau dans mon vin, envisageant un instant - tout en étant persuadé d'avoir raison - l'éventualité d'être un mauvais coucheur, et je me raccroche aux quelques moments de vague amusement par lesquels je commençai cette critique. Et à Roschdy Zem, qui peut décidément rendre n'importe quel (semi-)navet (presque) regardable.

Glueklicher
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le 27 oct. 2024

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Glueklicher

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