Vilà ce qui s'appelle un beau film et on ne voit presque pas le temps passer pendant les quelques trois heures du film. La distribution est sans faute, on a un peu peur au début en voyant la tronche de play-boy de Daniel Day-Lewis, mais force est de constater qu'il s'en sort admirablement, Juliette Binoche, en poupée fragile est également parfaite, mais c'est Lena Olin qui domine néanmoins la distribution éclairant le film de sa beauté et de son talent. La réalisation est soignée, inventive et les séquences érotiques sont particulièrement réussie (la séance de photo entre Binoche et Olin est anthologique). Les tribulations sentimentales et sexuelles des trois protagonistes sont adroitement mêlées aux événements de 1968 en Tchécoslovaquie. Cela dit le film n'est pas sans faute, surtout dans sa dernière demi-heure où nous avons droit une abracadabrante scène dans le bistrot où sert Juliette Binoche (il suffit d'y réfléchir 5 minutes pour constater que ça ne tient pas debout), une scène avec le chien malade qui ne sert à rien et une fin facile et bâclée. Quant à la symbolique du chapeau melon et celle du petit cochon, vous l'avez compris, vous ? Pas moi ! Et puis bon le gars qui choisit un titre aussi pompeux a sans doute un message à nous transmettre ? Dans ce cas je n'ai pas vraiment compris lequel. Malgré ces quelques réserves cette œuvre reste belle et excellente.