Ralalalala y a rien à faire, il se passe rien mais Borzage est trop fort. Quand elle regarde sur la colline....
C'est pur comme si le film sortait d'un espace-temps où le cinéma n'était pas encore souillé du vice humain. Le sourire niais constant, tu regardes un ange et un beau gosse se laver les mains, faire un noeud dans les cheveux, écouter un disque... C'est juste beau. Comparé à un film de maintenant, c'est reposant d'une force...
Et puis, le sosie de Georges Bush et la sorcière de Blanche-Neige commencent à faire leurs casse-bonbons. Ils ne sont pas si méchants mais ils envahissent l'espace, se répandent sur cette peinture si pure et parfaite de l'amour fleur bleue total.
Et d'un coup, vers la fin, sans crier gare, ce n'est plus reposant. Après tous ces moments simples passés dans ce cadre de conte lointain où les bords de l'écran se fondent dans le néant, où il faut deviner ce que les gens disent et où le moindre plan avec Janet Gaynor ou Charles Farrell, voire mieux encore les deux ensemble, est extraordinaire, on n'a vraiment pas envie que tout cela finisse mal.
Il se met à neiger. Il est temps de comprendre que ce mélo va alors toucher la perfection.