Il a fait beau aujourd'hui... vous ne trouvez pas ? Oups pardon, je dois parler du film...
Voilà un scénario pour le moins étrange dont le début ferait penser, par son aspect irrévérencieux, à un roman de Colette mais qui très vite se transforme en prose à la Henri Troyat, dans la veine boursoufflée de « Les semailles et les moissons » sans oublier quelques réminiscences du roman à l’eau de rose, littérature qui a fait les beaux jours de l’entre deux guerre. La tentative était osée mais cette « Odeur de la mandarine » véhicule plutôt des effluves de naphtaline.
Car ni la volonté d’être tendance en s’appuyant sur du (faussement) scabreux, ni les paraboles sous forme de bestiaire (il y manque des chatons d’ailleurs, c’est joli et parfois drôle), ni les dialogues ultra littéraires, ni ce joli château au décor bien dans le jus, ni cette musique soulante dont chaque plan est gavé, font décoller ce film au goût rance.
On reste dans la salle pour les acteurs, Gourmet se la joue Noiret, Scalliet a bien du charme, Hélène Vincent égale à elle-même donc parfaite et l’on a plaisir à retrouver Michel Robin et Romain Bouteille.
Pour le reste… On baille discrètement pour ne pas réveiller ses voisins !