Je suis pas du tout un hater de DJ Caruso. Je trouve effectivement qu'il devrait faire un procès à ses parents pour son patronyme, mais sinon d'un point de vue purement cinématographique, j'ai plutôt de bons souvenirs de Salton Sea, et Paranoiak m'a tenu relativement éveillé.
J'abordais donc L'oeil du mal avec une certaine candeur. Assez content dès les premières minutes de me retrouver devant ce qui semblait un actionner à suspense comme on en fait plus à notre époque. Un truc au goût un peu 90's, mais qui n'est pas pour me déplaire personnellement.
Le film m'a fait d'ailleurs un peu penser a Ennemi d'Etat de Tony Scott, que j'avais beaucoup aimé en son temps. Les deux métrages partage en effet l'idée du basculement de citoyens tout a fait normaux dans une conspiration d'état assez flippante, avec tout les moyens technologiques d'intrusions dans la vie privée qu'on peut imaginer à la disposition d'organisations sympatoches comme le FBI et la CIA.
Bref on est en terrain connu, et si on est client de ce genre de débranche-cerveau, ça vaut vraiment le coup durant toute la première partie du film. Il y a même Vic McKey (Michael Chiklis) en ministre de la défense. C'est dire.
Par contre ça se gâte sérieusement, en deuxième partie, où le film prend un virage à 90° (j'insiste sur le virage à 90 et pas à 180) vers une tournure beaucoup plus SF.
---- ATTENTION CA SPOILE UN PEU QUAND MÊME ---------------
Dès lors finalement qu'on met un nom sur le grand méchant derrière tout ça. On sort de la conspiration à la Tony Scott, pour naviguer dans un ersatz de Skynet qui aurait volé la gueule à l'ordinateur Hal de 2001. Sauf qu'on y croit pas une seule seconde, et le film devient du coup vraiment tout raplapla. On perd complètement cette "suspension de crédulité" si importante tant DJ Caruso (j'ai du mal avec ce nom quand même) se fout visiblement ouvertement de notre gueule. Et puis vas-y que je te foute de l'Happy End à la con à la fin.
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Sympatoche donc, mais il faut se contenter juste de la première moitié. Mais vraiment hein.