S'étant inspiré d’une idée de Steven Spielberg, le cinéaste D.J. Caruso signe un thriller de conspiration efficace à toute pointe de vue, malgré son scénario décrivant un système contrôlant toutes technologies pourvu d’invraisemblances ou de facilités scénaristiques. Il est clair que le réalisateur n’a pas cherché à rendre son histoire logique et cohérente mais cela dit, ce dernier souligne un point assez crucial et capital à traiter, la dangerosité des téléphones portables sur soi-même, appareils qui peuvent nous faire localiser n’importe où dans le monde par des services gouvernementaux tels que la CIA ou le FBI. C'est ce qu'on peut remarquer pendant un parcours de folie d’un couple d’honnêtes citoyens contraints d’obéir une voix venant de leurs téléphones, sans savoir qui est au bout du fil, ni de ce qu’elle attend d’eux.
Dès la première scène d’action, on est tout de suite embarqué dans une course inqualifiable et barge, au rythme incessant, où le couple ne peut rien faire pour s’en échapper. Si on se laisse aller pendant le visionnage, sans prendre compte des incohérences impensables telles que le débranchement d’un câble de haute tension ou le vol d’un drone dans un tunnel, on peut s’offrir un moment cinématographique redoutable avec des scènes d'actions hautement spectaculaires. En plus, les scénaristes se sont bien défoulés pour foutre le couple le plus possible dans la merde, en les obligeant à commettre des actions déplaisantes comme le braquage d’une camionnette blindée. Le sujet n’a peut-être rien atypique, c’est même le modèle standard de tout thriller mais l’emploi à distance des technologies apporte une fraîcheur qui est la bienvenue et une vision high-tech terriblement affolante, à même nous faire réfléchir.
Un film qui passe sans problème, soutenu par un casting qui fait bien le job et composé d’acteurs employant constamment la carte de la paranoïa et du professionnalisme tels que Shia LaBeouf, Michelle Monaghan, Billy Bob Thornton et Rosario Dawson. Une pléiade d’acteurs convaincants et bien dirigée par le réalisateur, comme il a pu construire son film avec une qualité de montage qui se marie très bien à la tension machiavélique et régnant sans affaiblissement pendant le visionnage. Basique mais terriblement saisissant, c’est le genre de plaisir auquel je ne boude rarement, c'est peut-être un surenchère de situations ou d'effets visuels exagérés ou pas crédibles mais ça nous tient bien en haleine jusqu'à la fin de la production. 8/10
- J'ai envoyé le paquet comme elle l'a dit !
- Quel paquet ?