L'Œil qui traîne
6.3
L'Œil qui traîne

Moyen-métrage de Stéphane Brizé (1996)

Voir le film

Le drame social et le monde du travail étaient déjà au cœur de ce second court métrage signé Stéphane Brizé. C’est surtout le portrait d’un homme de 28 ans, aigri, perdu, qui vit encore chez ses parents mais s’arrange pour ne pas les croiser, qui est amoureux d’une femme qui ne veut plus de lui depuis longtemps et qui cumule les petits boulots et s’échappe de cet enfer sociétal lorsqu’il joue du trash grunge sur une scène sans public. Si on entre dans le film sans en avoir eu la preuve concrète, on le sent habité d’une révolte sourde, une grande colère qu’il manifeste au détour de dialogues avec son ex-fiancée, avec son employeur, avec la clientèle du fast food qui l’emploi, avec un buraliste, avec un policier. Comme toujours chez Brizé c’est pas des plus subtil, mais cette plongée dans une spirale de l’échec, frontale, s’avère assez passionnante et terrifiante. Frédéric Pellegeay en impose.

JanosValuska
6
Écrit par

Créée

le 9 mars 2024

Critique lue 57 fois

1 j'aime

JanosValuska

Écrit par

Critique lue 57 fois

1

Du même critique

Titane
JanosValuska
5

The messy demon.

Quand Grave est sorti il y a quatre ans, ça m’avait enthousiasmé. Non pas que le film soit  parfait, loin de là, mais ça faisait tellement de bien de voir un premier film aussi intense...

le 24 juil. 2021

33 j'aime

5

La Maison des bois
JanosValuska
10

My childhood.

J’ai cette belle sensation que le film ne me quittera jamais, qu’il est déjà bien ancré dans ma mémoire, que je me souviendrai de cette maison, ce village, ce petit garçon pour toujours. J’ai...

le 21 nov. 2014

33 j'aime

5

Le Convoi de la peur
JanosValuska
10

Ensorcelés.

Il est certain que ce n’est pas le film qui me fera aimer Star Wars. Je n’ai jamais eu de grande estime pour la saga culte alors quand j’apprends que les deux films sont sortis en même temps en salle...

le 10 déc. 2013

28 j'aime

8