The ghost writer.

La tendance actuelle à Hollywood semble de plonger des figures historiques ou culturelles dans un pur film de genre, un peu à la manière de ce que fait le cinéma asiatique depuis toujours. Mais là ou nos voisins orientaux parviennent à produire quelques pépites comme "Il était une fois en Chine" à partir d'un tel postulat, les gros studios américains tendent à se planter dans les grandes largeurs, comme le montre cette "Ombre du mal" plate au possible.

Si l'idée de faire évoluer un auteur mythique à travers ses propres récits rappelle joyeusement l'excellent "C'était demain", le film de James McTeigue (porte-flingue des Wachowski à qui l'on doit le débile "Ninja assassin") n'est au final rien d'autre qu'un thriller lambda à peine digne d'un épisode de "Columbo", où seul l'illustre nom de Poe change quelque chose à une intrigue outrageusement balisée, qui ne nous offrira que de trèèèèès longs bâillements.

Inconcevable qu'un grand studio s'emmerde encore à produire ce genre de film, enquête molle et prévisible qui n'a pour elle qu'une reconstitution soignée et de rares écarts gores assez sympas. Et pendant ce temps-là, Stallone galère toujours pour mettre sur les rails son biopic sur Edgar Alan Poe.