Adapté de faits réels, L’oubli que nous serons est à la fois le portrait d’un homme exceptionnel, une chronique familiale et l’histoire d’un pays souvent marqué par la violence.
Ce livre autobiographique est d’abord l’éloge, tout en délicatesse et respect, d’un fils à son père, médecin humaniste, militant des droits de l’Homme.
Dès sa sortie en 2006, le roman d’Héctor Abad, L’oubli que nous serons, a été un immense succès. Il est aujourd’hui considéré comme un des chefs-d’œuvre de la littérature hispanique. L’auteur est le fils du docteur Abad assassiné à Medellín en 1987.
Une formidable histoire d’amour entre un père et un fils
En transposant ce très beau livre au cinéma Javier Cámara a fait un belle reconstitution de la Colombie des années 70-80 et de sa violence politique, mais il fait surtout une chronique familiale pleine de nostalgie et de tendresse. Une chronique sur deux époques bien distinctes. L’enfance du jeune Abad et la mort du père.
C’est un récit de l’intime où chaque mot porte des émotions et des souvenirs précis.
L´oubli que nous serons a été tourné à Medellín et entourés par la famille Abad
Deux époques traitées par Fernando Trueba de façons très différentes avec alternativement des images en couleurs et d’autres en noir et blanc. Les ambiances, les préoccupations et le regard des protagonistes changent également entre les deux époques.
Tout homme à droit aux cinq « A » : aire (l’air), agua (l’eau), alimento (la nourriture), abrigo (un toit), affecto (l’affection). Réplique du film
Un film qui se dégusterait comme une belle histoire, un beau souvenir de notre enfance
L’oubli que nous serons est un film fleuve débordant d’amour et d’humanité. Le début et la fin du film sont de très beaux moments de cinéma et l’on comprends, dès les premières minutes, que tout sera présenté par le prisme de la pensée du fils. Ce point de vue artistique lié à l’enfance et à la nostalgie est tout à fait respectable, mais donne une sensation un peu édulcorée et simpliste des personnages.