Cette vraie fausse suite au film les Canons de Navarone réalisé en 1961 par Jack Lee-Thompson, fut vilipendée à sa sortie, et elle l'est encore aujourd'hui. Evidemment, on se sert du mot magique de Navarone 17 ans après, on joue sur le côté commando avec gros casting et gros moyens pour attirer le spectateur dans une entreprise qui à la base est malhonnête, mais qui sur le plan divertissement, se laisse finalement regarder sans problème. On a bien un sentiment de frustration quelque part, comme une escroquerie qui agace par le fait que les acteurs ont changé, surtout que le film a l'audace en pré-générique de reprendre la fin du film de Lee-Thompson, en intégrant une courte scène avec les visages des rescapés Mallory et Miller, mais joués par 2 nouveaux acteurs. Cet aspect me gêne un peu, et puis l'action commence exactement où le précédent film s'est arrêté, Mallory et Miller repartent en mission, et on oublie tout ça. Je trouve cependant que les auteurs auraient dû écrire cette histoire sur des bases nouvelles, sans relier Mallory et Miller au premier film. Les acteurs ne sont pour rien là-dedans, ça n'enlève pas leur talent, j'aime bien Robert Shaw et Edward Fox, et ils s'en tirent à merveille dans ces rôles, c'est juste qu'il y a un petit truc qui coince.
Sinon, le film vaut bien mieux que sa mauvaise réputation, il aligne certes des clichés inhérents à ce type de superproduction, en insistant par exemple sur l'héroïsme des soldats alliés et la façon de se sortir du danger, mais il explore un lieu peu usité dans les films de guerre : la résistance en Yougoslavie des partisans du maréchal Tito, qui est sans doute traitée de façon un peu rocambolesque par Guy Hamilton, réalisateur de quelques James Bond, mais uniquement dans le but de réussir quelques scènes spectaculaires, son sens de l'action fonctionne donc très bien.
Comme je le disais, le casting est riche, on y voit outre Shaw et Fox, Barbara Bach et Richard Kiel qui se retrouvaient après L'Espion qui m'aimait, Carl Weathers qui profitait de sa célébrité grâce à Rocky, Franco Nero ou Alan Badel en combattants yougoslaves, et un Harrison Ford tout frais sorti de la Guerre des étoiles, mais un peu moins à l'aise dans son rôle de (trop) jeune colonel. Tout ce beau monde fait son job consciencieusement pour un film de guerre et d'action divertissant, sans temps mort, et bien rythmé par la musique solide de Ron Goodwin.

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le 25 janv. 2017

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Ugly

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