Les intentions d'Aldrich dans ce film sont louables et courageuses, mais le résultat est loin d'être à la hauteur. Le scénario contient une erreur fondamentale, tout chantage démesuré ne peut être que l'œuvre d'un fou, or dans le film Lancaster est montré comme quelqu'un de déterminé mais sain d'esprit. Ça ne tient donc pas debout et c'est assez embêtant pour le ressort dramatique du film. L'évolution de l'attitude du président est également improbable, on début j'menfoutiste et niais, il devient un président moral… et puis quoi encore ? Sinon sur le film lui-même : les scènes d'actions sont rares et sans surprises (on sait très bien par exemple que son machin vert ne va pas éclater) mais on va nous dire que ce n'est pas un film d'action. Admettons et occupons-nous des scènes de parlottes qui deviennent vite aussi ennuyeuses qu'interminables. La fin du film relève un peu le niveau.. Les acteurs : on a connu Lancaster en meilleure forme, Charles Durling fait le boulot, Melvyn Douglas est transparent et Widmark s'amuse comme un petit fou. Et tout cela est finalement bien décevant.