"Amours chiennes" enfin mort
J'avoue être assez lassé de tous ces films mexicains, brésiliens, colombiens qui, depuis de longues années maintenant, utilisent à peu près tous les mêmes mécanismes, que ce soit dans le fond ou dans la forme. Le cadre : quartiers pauvres, prison... Le sujet : prostitution, traite d'êtres humains, trafic de drogue... Le fond : sexe, ultra-violence... L'esthétisme : caméra épileptique à l'épaule, tons jaunâtres orangés.
Alors quand un metteur en scène s'emparent de ces codes, en jouent, pour mieux les briser, je dois dire que je trouve le principe brillant, et le résultat totalement sidérant. Il en sort un film extrêmement rude, noir (donc collé à la "recette" précitée) mais surtout émouvant, poignant.
Alejandro González Inárritu nous avait mis une bonne grosse gifle en déboulant avec ses "Amours chiennes"; il était peut-être temps, 10 ans plus tard, qu'un Aly Muritiba ne vienne enfin mettre un bon gros coup de pied dans la fourmilière.