La guerre, c'est ça:
Pas de super-héros, la souffrance, la fatigue, la dysenterie, les copains qui meurent, la peur qu'on cache derrière un baroud d'honneur...la mort.
En marge de la bataille de Diên Biên Phu, une section essaie de rejoindre une zone sure à travers la jungle hostile. C'est donc l'histoire d'une guerre perdue, l'histoire d'hommes isolés en territoire hostile qui cherchent à survivre et découvrent peu à peu leur situation. Seul le plus expérimenté à compris dès le début quand il dit: "Vive la mort", référence à la guerre d'Espagne, encore dans toutes les mémoires.
Au travers de cette histoire, c'est l'histoire de tous les soldats de toutes les guerres que nous raconte Schoendoerffer. L'adjudant Willsdorff, un ancien "malgré nous", raconte des anecdotes de la seconde guerre mondiale que lui rappellent ses camarades où les situations qu'il rencontre. Il va jusqu'à confondre les viets et les russes. Les villageois qui les accueillent, les assimilent aux soldats japonais qu'ils ont accueillis quelques années plus tôt. Une guerre chasse l'autre, mais les hommes sont toujours les mêmes.
Ces soldats sont des hommes ordinaires; ce ne sont pas des héros américains qui gagnent une guerre que leur pays a perdu. Pourtant, ce sont des héros. Dès le début on sait qu'ils iront au bout, sans doute parce qu'ils n'ont pas le choix, mais surtout car ils acceptent leur destin sans renoncer à combattre.
Apprenant la chute de Diên Biên Phu, le lieutenant s'étonne: "nous avons donc perdu la guerre?". C'est à ce moment qu'ils décident d'attaquer un village tenu par les viets...pour leur montrer!...pour le panache, car cela ne sert à rien, qu'à indiquer leur position.