Avant Barry Lyndon et après Love Story,Ryan O' Neal a tourné la Barbe à Papa avec sa fille Tatum. La curiosité de ce film de 1973, c'est sa touche noir et blanc et son sujet (comment deux âmes délaissées par le rêve américain finissent par former un tandem de choc). Deux raisons qui donnaient envie de voir le film de Peter Bogdanovitch.Au début, la rencontre entre le représentant véreux et la petite fille orpheline interpelle et leurs échanges discordants sont assez savoureux. Du moment que les deux compères s'accordent, la Barbe à Papa aligne une série de scènes creuses où le rythme et la dramaturgie sont relégués.J'avoue donc un ennui formidable qui m'a gagné où la prestation des acteurs principaux et secondaires ne suffisait plus à masquer un manque de consistance derrière l'esthétique.J'en viens aussi à m'interroger sur l'envie des enfants d'acteurs à tourner avec leurs parents ( Will Smith le fit avec sa fille Wilow et son fils Jaden plus tard) et si cela est une chance ou une obligation filiale.Le cinéma,usine à rêves, a parfois des limites à ne pas franchir.Pour ces quelques raisons, la Barbe à Papa restera un film prometteur mais inabouti et peut-être un tournant dans la filmographie de Ryan O'Neal qui deviendra un acteur de second rang après le film de Kubrick.Un destin que la Barbe à Papa annonçait quelque part avant l'heure avec ce représentant de commerce déclassé qui continua à maintenir sa place dans un système qui ne l'attendait plus.La barbe,Papa !