Karis est peut être une fille bien, mais Philippides préfère les tchoins, tchoins, tchoins...

Un Péplum de fin de carrière du grand Jacques Tourneur, dont on peut lire un résumé - comme toujours - très complet au Ciné-Club de Caen. Comment ça j'ai la flemme de le faire moi même ?


Assez loin des meilleurs Tourneur mais pas complètement honteux pour autant, La Bataille de Marathon pèche surtout par le charisme de merlu dopé à la testostérone du "Monsieur Univers" Steve Reeves. Quant aux deux actrices principales, Daniela Rocca et surtout Mylène Demongeot, leurs rôles ne leur permettent pas vraiment de laisser exprimer leurs talents. Il faut bien dire que si la plastique des trois interprètes est particulièrement vallonnée, les dialogues sont eux à peu près aussi plats que les plaines du combat final.
Ne parlons pas trop de Sergio Fantoni, qui s'est visiblement contenté de relire le manuel du méchant traitre-comploteur-pleutre.


Quant au scénario, je ne me permettrai pas d'être trop méchant, la projection assez désastreuse de la Cinémathèque n'ayant pas vraiment aider à fluidifier le récit (sous-titres décalés d'une bonne minute et demi pendant les 10 premières minutes, incomplet par la suite, et plusieurs coupures pendant le film). L'opposition amoureuse entre Andromède et Karis*, qui ne tourne jamais au conflit, n'est pas inintéressante et apporte un petit peu d'originalité à cette suite de péripéties politico-militaires très balisée.


Finalement, les quelques qualités du film viennent surtout du sens du cadrage toujours impeccable de Tourneur et d'une certaine invention dans les scènes d'action. Je pense par exemple au combat à mains nus entre Philippides et un gros lutteur, qui se démarque par son absence de musique et ses gros plans abstractisants. Et surtout cette scène aquatique étonnante où les soldats athéniens plongent pour planter des pieux au fond de l'eau, avant d'attaquer à la nage les bateaux ennemis. C'est assez original et la violence de la scène est assez bien rendue pour l'époque.


La photographie de Mario Bava, qui aurait d'ailleurs fini le flm après le départ de Tourneur, est également très belle. Certains plans sont vraiment à couper le souffle. Les quelques images qu'on peut trouver sur le net ne rendent malheureusement pas du tout justice au travail esthétique des deux réalisateurs.


Bref, un peplum transalpin pas toujours très haut de gamme, mais sauvé par la qualité de sa réalisation et quelques idées de scénario pas inintéressantes. Il faut surtout aimer le genre (pas spécialement mon cas) ...

junebug
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le 4 sept. 2017

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junebug

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