Indémodable
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La bataille du siècle (16min) – 1927 de Clyde Bruckman (supervisé par Leo McCarey)
Hardy est l’entraineur de Laurel, boxeur chétif qui va livrer un combat assez singulier. Plus tard, alors qu’ils marchent dans la rue, Laurel manque de glisser sur une peau de banane. En cherchant à s’en débarrasser, les deux compères vont se retrouver malgré eux au cœur d’une immense bataille de tartes à la crème ! Le court-métrage d’origine n’est pas complet, il manque une minute de film, aujourd’hui remplacée par des photographies. Le film, dans sa forme actuelle, est le fruit du travail de reconstruction effectuée en 2015.
Supervisé par Leo McCarey comme bon nombre de leurs courts de l’époque, La bataille du siècle impose déjà les grandes lignes du style de Laurel et Hardy…
Qui est Clyde Bruckman ? On sait peu de chose sur lui si ce n’est… Clyde Bruckman, né en 1894 à San Bernadino en Californie, débute sa carrière en tant que journaliste. Il signe ses premiers scénarii pour Jack Warner avant de travailler avec Joseph Schenck. Son apport en tant que scénariste et gagman est notable par sa collaboration avec Buster Keaton pour qui il livre notamment Les Lois de l’Hospitalité en 1923 et Sherlock Jr et La Croisière du Navigator l’année suivante. En 1926, il coréalise Le Mécano de la Général aux côtés de Keaton et ils poursuivent leur collaboration en évoluant ensemble, toujours dans le registre comique. Durant cette période, Clyde Bruckman s’illustre aux côtés des grands noms de la comédie américaine comme Harold Llyod ou Laurel et Hardy. Il parvient à s’adapter au cinéma parlant mais, en raison de son alcoolisme qui retarde son travail et celui de ses collaborateurs, il finit par perdre leur confiance. À partir de 1935, il n’est embauché qu’en tant que scénariste au cinéma et pour la télévision dans les années 50. La suite de sa carrière n’est guère plus glorieuse puisqu’il ira de déboires judiciaires en désillusions professionnelles.
La bataille du siècle commence par un numéro de duettiste littéral, sur un ring de boxe. Ou comment exploiter une situation par l’effet domino… Laurel et Hardy respectivement le petit (?) et le gros sont, déjà à cette époque, complémentaire. Lorsque l’un s’évanouit, l’autre aussi. Les 2 faces d’une même pièce, reliées par un timing comique et un sens du cadre. Ils étirent la situation comique jusqu’à son paroxysme, en déclinant le principe -vieux comme le monde- de la peau de banane. Jouant autant entre eux qu’avec les attentes du spectateur, ils initient le mouvement de ce qui deviendra la marque de fabrique du duo : la situation hors de contrôle. Un crescendo, un jeu d’enfants qui défie l’autorité, et qui fini par lasser à la longue… malgré la durée du film.
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Créée
le 2 juil. 2021
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