Deux sœurs partent en vacances à La Baule-les-Pins, chez leur oncle dans un été 1958 qui va être celui des changements profonds, en attendant que leur mère, puis leur père, les rejoignent.
Je n'ai pas vu beaucoup de films de Diane Kurys, mais il me semble que beaucoup d'entre eux sont dans une fibre personnelle, Diabolo Menthe ou Pour une femme, et peut-être celui-ci également.
On suit ces deux petites filles, de huit et treize ans, cette dernière découvrant aussi le sentiment amoureux, où elles s'amusent à la plage avec leurs cousins, qui font des bêtises, jusqu'à l'arrivée de la mère, jouée par Nathalie Baye, qui va apporter une certaine gravité dans l'histoire. En effet, elle est tombée amoureuse d'un sculpteur plus jeune qu'elle, Vincent Lindon, et elle est prête à tout plaquer pour le suivre dans un avenir incertain.
Si le film ne se distingue pas par une une quelconque ambition formelle, c'est platement filmé et mettant à peine en valeur les décors de cette plage, il a toute une galerie de personnages truculents, dont Jean-Pierre Bacri, qui met sans arrêt des tartes à son fils ou Didier Bénureau, qui va découvrir une autre fonction des suppositoires. Mais aussi Vincent Lindon, qui a pour lui l'innocence et la naïveté de ses vingt-cinq ans, et Richard Berry, qui arrive à la dernière partie, celui avec qui l'histoire va basculer dans un tournant plus dramatique.
Ça se suit sans trop de déplaisir, surtout pour les comédiens et la musique de Philippe Sarde, mais ça serait sans doute plus fort sous forme de feuilleton, car il y a tellement de choses brassés, et qui semblent expédiés, comme le premier amour de l'ainée, que le film semble sauter des étapes.