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Le film se tient entre Teorema de Pasolini et Dogtooth de Lanthimos. En suivant ma série de film sur la découverte du cinéma québécois à travers l'interprète Marc Andre Grondin je suis tombé sur ce film dont je n'avais jamais entendu parlé mais qui pourtant a gagné le prix Génie de la meilleure musique originale en 2006.
En ce qui concerne l'intrigue elle m'a semble très ambigu avant de voir le film mais après j'ai très vite compris les enjeux. On nous présente une famille déjà en crise suite à la mort du père. Une mère finit par en oublier/mépriser sa fille qu'elle qualifie de laide pour faire une fixation sur la beauté de son fils. Quand celle ci s'en va, la sœur déferle sa jalousie sur son frère pour tenter de le rendre plus laid qu'elle. Finalement la mère revient avec un inconnu qui bouleversera l'ordre familial qui avait déjà pas mal bascule à la mort du père (similitudes avec Teorema). S'ensuit une série d'epopee mettant toujours en scène le sujet de la violence (presque naissance de la violence au sein d'une famille), de la découverte, de l'éducation et de la mentalité des personnages dans une mise en scène assez sombre et travaillé pour lui donner un effet intemporel. Probablement pour montrer que ces problèmes au cœur des familles sont récurrents peu importe l'époque. On a du mal à déterminer quand l'histoire se passe. Les personnages vivent isolés de la société avec des décors et des costumes vintage ce qui crée un contraste avec la vie extérieure qui elle a continué de vivre dans la modernité (similitudes avec Dogtooth). Chose qui ne se fait pas souvent pour les films québécois.
En tout cas le film a une très belle atmosphère pesante. Le film n'en fait pas trop sur les effets spéciaux c'est assez artisanales.