A l'impossible je suis tenu.
Dans la lumière grisonnante, le manoir chante, les chandeliers dansent, la porte murmure et La Belle s'illumine dans une pureté fascinante.
Cocteau a réussi à rendre le décor vivant dans une musicalité omniprésente accompagnant les scènes rendant une dimension dramatique présente par la Bête à la fois terrifiante et éblouissante .
Je craignais que les objets dansants n'est pas l'aspect magique étant donné le manque de moyen d'effet spéciaux de l'époque d'après-guerre, mais le réalisateur a cependant réussi à donné une vivacité poétique aux divers objets du manoir grâce a son ingéniosité ainsi,les chanceliers sont des bras qui s'agitent avec légèreté.
Au fur et a mesure que la Belle prend sympathie pour le monstre , nous apprenons également a l'apprécier dans toute sa laideur qui cache une grande beauté.
Une sensualité se dégage de ces deux êtres , bien exprimé par les images intemporelles de Cocteau très gracieuses.
Josette Day est somptueuse dans ses robes magnifiques qui la font s'assortir aux flammes des chandeliers.
La Bête (Jean Marais) , et La Belle ont tout deux une certaine délicatesse dans leur interprétation qui accentue la magie du conte.
Cocteau a cependant modifié le conte en ramenant certains éléments , comme par exemple les deux sœurs insupportables qui rend esclave la Belle ,identique à l'histoire de Cendrillon.
Jean Marais interprète aussi le rôle du prétendant nonchalant de la Belle, Avenant, qui fidèle à lui-même amène de l'humour et de la désinvolture, un dynamisme s'en dégage ainsi et empêche donc le conte de sombrer dans la niaiserie totale.
L'histoire se concentre autour de la Rose ,qui , par son mystère et sa beauté nous émerveille.
La Belle et la Bête reste éternel par sa magie, sa poésie...
Ces films tout gentils qui arrivent à nous enchanter, moi je leur donne 10/10.