La Bête aveugle est peut-être le film le plus célèbre de cet auteur de la Nouvelle Vague japonaise, un peu oublié ? Le cinéaste mêle l'intellectualisme du cinéma d'Art et d'essai, le thriller psychologique en huis-clos ainsi que le tragique à la grecque avec énormément de points en commun entre cette histoire d'un sculpteur aveugle séquestrant une mannequin avec l'aide de sa mère possessive. Le récit est à la fois irréel par ses personnages dont les comportements ne sont pas crédibles, grotesque par le jeu accentué des acteurs, penchant du côté de la série B érotique (très en vogue au Japon à l'époque) par certaines scènes mais pourtant est absolument fascinant par l'audace et la mise en scène jouant brillamment avec les deux décors de cet atelier angoissant. Le reproche qu'on peut faire, c'est la rapidité de tout ce qui se passe dans ce scénario, il aurait fallu plus de 1h25 pour mieux approfondir l'ensemble et être ainsi plus croyable.
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Créée
le 25 févr. 2022
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