Une famille bourgeoise est endeuillée par la mort de la matriarche, dont la cause exacte semble vouloir être étouffée. Le huis clos qui s'ensuit révèle rapidement les travers de chacun : père tyrannique et héroïnomane, feu-épouse volage, frère handicapé moteur voyeuriste, médecin adultère, nurse aux sous-vêtements délicats sous la bure, prêtre occultiste et gamine possédée par l'esprit vengeur de maman. Toutes ces bonnes raisons pour profiter de la mise à nu de l'intégralité du casting féminin, même les mortes, mais aussi d'un gros plan zizi (mou) - je précise car L'enfant de Satan a aussi connu une distribution dans les circuits pornos suite à l'ajout de stock shots hards.
Le résultat n'est pas très follichon, avec une unité de lieu pauvrette qui n'interdit par certains plans sympas mais trop rares. Les scènes érotiques tirent également trop sur la pelloche, même si le couple Eros et Thanatos fait sens. L'idée d'insister sur la toute-puissance socio-patriarcale de Don Aguilar virant à la paranoïa domestique est malheureusement sous-exploitée, encore que le tabou de l'inceste semble montré comme l'ultime rempart aux velléités d'accaparation du bonhomme. Reste le regard de poisson zombie de Jaqueline Dupré qui sied bien à son personnage envoûté tout en conservant une certaine puissance (jamais remis au service d'un autre tournage).
En bonus, Mario Bianchi semble s'excuser du film, opportunité pour lui de sortir de son registre (la comédie dont un intriguant Blanche-Neige et les 7 sadiques), freiné par un budget ridicule (il parle d'un équivalent actuel de 150.000 € !), un script bien trop court, des acteurs aux compétences hétérogènes et une nudité contractuelle.