Il n'y en a pas deux comme Edouard Baer. Que ce soit dans le cinéma, ou simplement dans sa présence TV, le bonhomme a son style, et il est inimitable...
Alors là, on retrouve Edouard, qui se rend dans une villa, en été, dans le sud, avec une bande d'amis/personnalité de la TV, pour pondre le nouveau concept d'une émission de TV. Mais rien n'est jamais simple...
De 1997 à 1999, Edouard Baer anime une émission sur Canal+, nommé "Le centre de visionnage". Déjà là, il impose un style, qui plait ou déplait. C'est sur cette lignée qu'il réalise La Bostella, clairement tourné avec pas grand chose. L'image est laide, mais pour le reste, on va suivre une version d'Edouard que l'on suppose fictive, mais avec un rien de vérité. Et le voici essayant de mettre en place son émission. Absurde, jouant sur le côté comique d'un humour franchement... pas drôle, le film a beau tiré en longueur au bout d'un moment, difficile de rester indifférent devant un film qui livre des moments dont il est compliqué de penser qu'ils ne sont pas de l'impro.
La Bostella est clairement un film tourné entre potes. Au point qu'on trouve, dans un second rôle, Isabelle Nanty, ex-prof de théâtre d'Edouard Baer. Pour le reste, on ne peut nier qu'il se met en scéne, et que tout mise sur une certaine camaraderie, et sur les dialogues, dont forcément ceux d'Edouard. Mais pour autant, si ça parait parfois sacrément bancal, si c'est une premiére réalisation désargenté, s'il manque de maitrise, il y a un gros coeur, une grosse prise de risque, et si on apprécie cette forme d'humour absurde, on aura ce qu'il faut pour nous contenter !